Une restauration d’envergure

Depuis le 22 avril 2019, des ouvriers s’affairent à la réfection du mur d’enceinte du Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec qui longe la rue des Commissaires Ouest. Ce mur s’étend sur 278,5 mètres, atteint en moyenne 3,5 mètres de hauteur et une épaisseur de 600 millimètres. Installation caractéristique de la clôture conventuelle en vigueur jusque dans les années 1960, le mur est classé en 1977 en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Cette restauration est rendue possible grâce à l’octroi d’une subvention de 2 599 797 $ du Fonds des Petites Collectivités, volet Infrastructures collectives, répartie en trois parties égales entre les gouvernements provincial, fédéral et la municipalité Notre-Dame-des-Anges.

Vue en plongée du côté sud-ouest du monastère, 1937. Photographe : W. B. Edwards © Archives du Monastère des Augustines, Fonds Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec.
Vue en plongée du côté sud-ouest du monastère, 1937. Photographe : W. B. Edwards
©Archives du Monastère des Augustines, Fonds Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec.

La structure présente des traces de détériorations marquées, notamment une inclinaison du haut des murs vers l’intérieur pour la portion sud et vers l’extérieur pour la portion ouest. La présence d’humidité dans la maçonnerie, jumelée à la dégradation du mortier, a provoqué l’apparition de fissures et le détachement de quelques éléments de maçonnerie. Certains contreforts qui permettent de solidifier la structure se sont détachés du mur et ne remplissent plus leur fonction.

Face extérieure du mur
Dislocation de la partie basse du contrefort S-5, déplacement de la portion supérieure du contrefort et déversement du mur 
Photo : Mélanie Tremblay
Face extérieure du mur
Dislocation de la partie basse du contrefort S-5, déplacement de la portion supérieure du contrefort et déversement du mur
Photo : Mélanie Tremblay

Certaines parties du mur plus endommagées doivent être démolies. Les fondations sont refaites en neuf, en béton armé. La partie hors terre est reconstruite avec des matériaux « similaires à ceux d’origine soient des moellons de pierres maçonnés et un parement de pierre calcaires équarries » [1].

WSP, Réfection du mur d’enceinte en maçonnerie : coupes types, 27 mars 2019, feuillet no 08. 
© Monastère Saint-Augustin
WSP, Réfection du mur d’enceinte en maçonnerie : coupes types, 27 mars 2019, feuillet no 08.
© Monastère Saint-Augustin

Lorsque la structure est encore viable, une restauration du parement doit être effectuée par le vidage des joints et l’enlèvement de pierres unitaires. Une excavation partielle est effectuée afin de restaurer une partie de la maçonnerie en contact avec le sol. Le démontage s’effectue de manière séquentielle pour permettre des travaux sécuritaires et une conservation de l’authenticité du mur. Des étaiements permettent de maintenir la structure en place lorsque de grands espaces se créent dans la surface travaillée. Certaines pierres retirées sont récupérées, d’autres doivent être remplacées. Elles font toutes l’objet d’un rejointoiement suivi d’une cure humide pour permettre au mortier de se solidifier lentement et éviter les fissures. Le tout sera finalisé par un nettoyage de l’ensemble pour inspecter la qualité des travaux effectués. 

Étaiement et remplacement des pierres unitaires (axes 35 à 95)
WSP, Rapport de visite du 14 mai 2019
Étaiement et remplacement des pierres unitaires (axes 35 à 95)
WSP, Rapport de visite du 14 mai 2019

La portion sud du mur devrait être terminée jusqu’au charnier qui se trouve sur le mur ouest vers le mois d’octobre 2019. Le projet reprendra à l’été 2020 pour compléter la partie ouest.


[1] Mélanie Tremblay, Fonds des Petites Collectivités (FPC) – Infrastructure collective, formulaire de présentation d’une demande d’aide financière, 8 janvier 2018, p. 2. © Monastère Saint-Augustin,