ARCHITECTURE
LES 400 ANS
DU MONASTÈRE
Prélèvement de mortier dans les fondations.
Photo : Denis Robitaille, 3 novembre 2020
Pour faire parler les murs : interrogez les mortiers !
La seconde phase d’analyse des mortiers de l’église Notre-Dame-des-Anges révèle le solide savoir-faire des maçons de cette époque (1671). Ces ouvriers ont trouvé dans les environs les pierres les plus appropriées et cuit dans leur four une chaux de première qualité, pour ériger des fondations et des murs qui traverseront les siècles. Les analyses en laboratoire du mortier de 1671 ont décelé la présence d’un mortier plus ancien qui a servi d’agrégat pour la construction des murs. Comme l’ont fait les charpentiers pour les pièces de la toiture, il semble bien que les maçons aient réutilisé ce qui pouvait encore servir dans le mortier de la précédente construction de 1620.
Examen des mortiers et de l’Hôpital général de Québec, phase II rapport d’expertise, ministère de la Culture et des Communications du Québec, Centre de conservation du Québec, octobre 2022, 62 p.
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Cloison de grumes avec une ouverture qui aurait permis la circulation de la chaleur entre les pièces. Monastère de l’Hôpital général de Québec. Photo : Mélanie Tremblay, 2022
Une forêt dans les murs et un plancher à toute épreuve
Des travaux au second étage de la première aile de la communauté du monastère de l’Hôpital général de Québec ont mis au jour d’étonnantes méthodes de constructions. Comment les ouvriers faisaient-ils des cloisons en 1737 ? En y insérant des arbres ébranchés. Comment construisaient-ils les planchers pour les rendre à l’épreuve du feu ? En comblant de mortier l’espace entre les solives. Description, relevés et analyse ont fait l’objet d’un rapport.
Travaux de réaménagement du second niveau de la première aile de la communauté du monastère de l’Hôpital général de Québec, Rapport d’intervention sur les cloisons et les planchers d’origine, Le monastère de l’Hôpital général de Québec, Québec, mai 2022, 15 p.
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Observation du muret sous la sacristie. Photo : Audrey Julien, 9 décembre 2019.
Le mortier des origines et une murale emmurée
Le Centre de conservation du Québec a procédé à un relevé des mortiers les plus anciens de l’église et du monastère de l’Hôpital général de Québec pour en connaître la composition. Cette étude a permis d’identifier les matériaux et méthodes utilisés pour la construction en maçonnerie au tout début de la colonie. Quelques trouvailles inédites attendaient les chercheurs. Ce rapport est complété par les résultats d’une étude sur les composés de la murale du chœur des Récollets découverte en 1982.
Examen des mortiers et de la murale Les instruments de la Passion église Notre-Dame-des-Anges, Hôpital général de Québec, rapport d’expertise, ministère de la Culture et des Communications du Québec, Centre de conservation du Québec, mai 2021, 91 p.
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Modélisation de la charpente originale actuelle, vue d'ensemble, CCQ, mai 2020.
Une charpente qui en a long à raconter
Les experts en restauration de biens culturels du Centre de conservation du Québec ont effectué une étude détaillée de la charpente de l’église Notre-Dame-des-Anges du monastère de l’Hôpital général de Québec. Un relevé minutieux de l’état actuel, une reconstitution des méthodes de construction, les marques laissées par les charpentiers sont autant de façon de découvrir la charpente de la plus vieille église du pays.
Charpente, église Notre-Dame-des-Anges, Hôpital général, Québec, rapport d’expertise, ministère de la Culture et des Communications du Québec, Centre de conservation du Québec, mai 2020, 59 p.
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Modélisation de la charpente de l’église, vue vers l’ouest, Photo : 3D iSCAN
Dans les combles de l’église de 1620
Suite à l’étude Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec : étude de l’évolution historique et caractéristiques architecturales du bâtiment, un relevé laser 3D a été réalisé dans la toiture de l’église dans le but d’approfondir la connaissance historique de cette partie du monastère. Ce relevé nous permet d’illustrer l’évolution particulière de la plus ancienne composante de cet ensemble à des fins didactiques. Ce rapport couvre l’évolution du bâti de la construction originale en 1620 jusqu’au rehaussement de la sacristie et de l’aile de l’hôpital en 1851.
COLLECTIF. Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec : sur les traces des Récollet – Modélisation et évolution architecturale de l’église, Entente de développement culturel, La Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, avril 2018. (Document en cours de révision - mise à jour à venir)
Émile Gilbert. Vue hypothétique de l’ensemble monastique en 1629, en se basant sur les descriptions de l’époque.
400 ans de construction, de la première planche aux bâtiments actuels
La présente étude s’inscrit dans la volonté d’assurer la sauvegarde et la mise en valeur de ce monastère dans la perspective d’une éventuelle reconversion de son usage. Les relevés architecturaux, l’analyse des archives, les représentations graphiques, la modélisation volumétrique accompagnée d’un historique du bâti font ressortir toutes les caractéristiques architecturales de celui-ci depuis sa première étape de construction jusqu’à nos jours.
COLLECTIF. Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec : étude de l’évolution historique et caractéristiques architecturales du bâtiment, BGLA, Artefactuel, Entente de développement culturel, La Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, mars 2018. (Depuis la parution de ce rapport, de nouvelles recherches permettent de préciser certains aspects de l'évolution architecturale du monastère. Une mise à jour est en cours de préparation.)
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Empreinte du site actuel, 2017, BGLA
Un savoir fortifié
Une étude sur l’évolution architecturale du monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec a mis au jour des faits surprenants. L’architecte Émile Gilbert en a tiré une hypothèse, qui pourrait se confirmer d’ici peu.
OUELLET, Josiane. Un savoir fortifié, Continuité, été 2017, p. 11-12.
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Preuve de l’origine de l’œuvre, la signature du maître, Photo : Mélanie Tremblay
Une trouvaille inattendue
En 2015, l’ingénieure Mélanie Tremblay a fait une découverte exceptionnelle en supervisant des travaux d’entretien à l’Hôpital général de Québec.
Ce qu’elle a trouvé dépasse toutes les espérances…
LAHOUD, Pierre. Une trouvaille miraculeuse, Continuité, automne 2016, p. 13 à 15.
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Façade sud de la première aile de la Communauté, 1928, Fonds Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec.
Le monastère, une architecture se dévoile
Ce rapport fait le point sur la valeur patrimoniale de l’architecture du monastère des Augustines de l’Hôpital Général de Québec. La présente étude a aussi pour mandat d’établir, à la lumière des plus récentes recherches, la valeur exacte de l’ensemble conventuel dans un contexte national. Enfin, des recommandations générales et certains avis particuliers concernant la conservation d'éléments patrimoniaux sont identifiés.
TRÉPANIER, Paul. Le patrimoine des Augustines du monastère de l’Hôpital général de Québec : Étude de l’architecture. Ministère de la Culture et des Communications du Québec et la Ville de Québec : Division design, architecture et patrimoine, Service de l’aménagement du territoire, Juin 2002.
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Le contenu de cette galerie photos provient du fonds d’archives, de la bibliothèque et des collections du Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec ou, lorsque mentionné, de photographes collaborateurs.
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AUTHENTICITÉ
Un souci de conservation transmis à travers le temps.
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ANCIENNETÉ
Un patrimoine bâti de près de 400 ans.
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PRÉSERVATION
Un usage perpétué depuis sa fondation.
«[…] le bâtiments dudit Couvent consistant en une eglise avec une chapelle et sacristie derrière lhautel, chapitre, un chœur audessus, un cloitre en quarré long composé de sept et huit arcades de chaque coté dont lun desdits coté au sud, est le long de ladite eglise […]»
Contrat d’aliénation du couvent de Notre-Dame-des-Anges et actes de quittances entre les pères Récollets et Monseigneur de Saint-Vallier, 13 septembre 1692.
Fonds Monastère des Augustines de l’Hôpital général de Québec
LE MONASTÈRE DE L’HÔPITAL GÉNÉRAL DE QUÉBEC N’EST PAS OUVERT AU PUBLIC.