RETABLE 3D
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Exploration de la numérisation 3D du retable
Découvrez le retable de l’église Notre-Dame-des-Anges du monastère de l’Hôpital général de Québec à votre rythme et au gré de votre intérêt. Utilisez la reproduction 3D pour l’examiner de plus près et multiplier les points de vue.
Les points d’intérêt du menu et identifiés sur la numérisation donnent accès à des informations sur le retable, son histoire, son évolution et sur les œuvres d’art qui le composent. Au fil de la lecture, des définitions apparaissent en présentant le curseur de la souris sur le mot à définir. De brefs extraits d’entrevues complètent le propos. Des numérisations supplémentaires permettent de voir de plus près des éléments dissimulés ou intégrés au retable : l’autel de pierre, les chandeliers, la croix de l’autel, les statuettes et la murale des Récollets.
Bonne visite !
LE Retable
Meuble généralement de bois ou de pierre, le retable donne de l’ampleur à l’autel sur lequel sont déposés les objets liturgiques pendant la messe. À partir du XVIIe siècle, les retables s’enrichissent de peintures et de sculptures pour devenir de véritables œuvres d’art.
Fait de noyer cendré, le retable de l’église Notre-Dame-des-Anges est initialement construit par les Récollets, en 1671-1672, dans le respect de leurs traditions. Il est composé de trois parties en reprenant le modèle de l’arc de triomphe romain et des triptyques du Moyen Âge.
LE TABERNACLE
Situé dans l’axe de la nef où se rassemblent les fidèles, le maître-autel constitue l’élément le plus important de l’église. Il est composé de deux parties : l’autel, où se déroule le culte, et le tabernacle placé dessus.
Puisqu’on y abrite les hosties consacrées, le tabernacle est l’élément central du retable et fait l’objet d’une ornementation soignée.
L’AUTEL
L’autre partie essentielle du maître-autel est l’autel lui-même. L’Eucharistie (aussi appelée messe) y est célébrée par le prêtre pour faire mémoire du sacrifice du Christ.
L’autel de l’église Notre-Dame-des-Anges est orné d’un parement de bois doré marqué des lettres IHS. Selon la tradition latine, il s’agit des premières lettres de Iesus Hominum Salvator, Jésus sauveur des hommes.
Aujourd’hui, l’autel du retable n’est plus utilisé pour la messe. Un autel placé au centre du sanctuaire permet au prêtre de faire face à l’assemblée, conformément au rite actuel de l’Église catholique.
La murale des Récollets
Du temps des Récollets, le chœur où les religieux se rassemblaient pour la prière communautaire était situé derrière le retable, à l’étage, au-dessus de la sacristie.
Une murale, peinte vers 1679, y a été découverte lors de travaux de restauration en 1982.
Coiffée de l’inscription « Point de salut sans croix », cette murale représente les instruments de la Passion du Christ : la bourse de Judas, la colonne de flagellation, la lance, l’éponge, l’échelle, le marteau et les pinces.
La Passion du Christ subie au moment de sa crucifixion occupe une place importante dans les dévotions de la famille franciscaine à laquelle appartiennent les Récollets.
La murale est représentée ici avec l’ajout en surimpression du dessin des objets pour en faciliter la lecture.
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Ariane Blanchet-Robitaille, conservatrice,
sur la découverte de la murale
1 min. 48
L’Assomption de la Vierge
Le tableau de L’Assomption de la Vierge, au centre du retable, illustre la montée au ciel de la mère de Jésus à la fin de sa vie.
L’œuvre, de plus de deux mètres de hauteur, a été réalisée en 1671 par le frère Luc, peintre récollet.
Retiré par les Récollets en 1692 pour être emporté dans leur nouveau couvent à la haute-ville de Québec, le tableau revient à son lieu d’origine entre 1693 et 1697.
L’Assomption de la Vierge demeure le seul tableau du frère Luc à occuper encore aujourd’hui l’emplacement pour lequel il a été conçu.
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Sr Chantal Bergeron, a.m.j,
supérieure du monastère,
sur l’accès au sacré par la beauté
1 min. 24
Le cintre du retable
Le chœur où se rassemblaient les Récollets pour la prière était situé derrière le retable. La partie supérieure était ouverte pour permettre aux fidèles d’entendre le chant des religieux.
En 1697, les Augustines comblent cette partie et y ajoutent un couronnement cintré et la représentation du Père éternel sculptée par un artiste dont le nom ne nous est pas parvenu.
Une Gloire en relief polychrome et doré est ajoutée au sommet du couronnement, en 1892. Dans le nuage, le tétragramme hébraïque YHWH signifie Yahweh ou Yahvé ou Jéhovah.
Saint Augustin
En 1697, les Augustines commandent deux tableaux qui seront installés de chaque côté de L’Assomption de la Vierge. Selon certaines sources, ces deux toiles seraient l’œuvre de Jacques Leblond dit Latour (1670-1715).
La forme cintrée des tableaux épouse la forme des niches habituellement présentes dans les retables construits par les Récollets.
Le tableau de la travée gauche représente saint Augustin dans ses habits d’évêque, tenant un cœur ardent.
Sainte Marie-Madeleine ou Madeleine repentante
Le tableau de la travée droite du retable, réalisé en 1697, représente sainte Marie-Madeleine. On la reconnaît à ses attributs traditionnels : cheveux longs et dénoués, croix, crâne, bouteille de parfum et bijoux.
Comme dans le cas du Saint Augustin de l’autre travée, le haut du tableau est cintré pour évoquer les niches qui étaient traditionnellement présentes dans les retables des Récollets. L’encadrement fut doré une première fois en 1870.
Saint François de Sales
Le tableau en médaillon placé à la gauche du retable représente saint François de Sales.
À l’origine, cette huile sur toile, dont l’auteur est inconnu, était rectangulaire. Pour l’adapter au format ovale du médaillon, les Augustines font agrandir le tableau vers la droite et vers le bas.
Le cadre, doré en 1870, est richement orné de rinceaux et d’anges.
Saint François d’Assise
Réalisé vers 1825 par le peintre Antoine Plamondon (1804-1895) et placé au-dessus du tableau de Sainte Marie-Madeleine, ce médaillon présente François d’Assise dans l’habit franciscain, serrant dans ses bras un crucifix. Les mains du saint sont marquées par les stigmates du Christ.
Ce tableau serait une copie réalisée à partir d’un original peint par le frère Luc pour une chapelle attenante à l’église construite en 1678-1679. Le peintre Plamondon aurait eu en sa possession le tableau du frère Luc avant de l’offrir aux Sulpiciens de Montréal en 1837.
Réalisé grâce au soutien financier de :
Département des sciences historiques, Université Laval
Chaire de leadership en enseignement en muséologie et mise en public, Université Laval.